Cette phrase entendue lors d’un atelier de travail avec des associations partenaires et des militantes des droits des femmes en 2017, a semé la petite graine dans un coin de ma tête et de mon cœur autour de l’importance de prendre soin de soi dans le milieu associatif, militant, humanitaire, solidaire…
Je me souviens très bien de la femme qui l’a prononcé et de toutes les femmes présentes. Fortes, courageuses, proactives, ambitieuses, inspirantes… Des jeunes et moins jeunes, certaines bénévoles, d’autres mères de famille. Toutes engagées depuis quelques années, voire toute leur vie dans la lutte pour l’égalité et la défense des droits des femmes au Maroc.
Des rencontres puissantes et marquantes, j’en ai fait des dizaines pendant mes 8 années d’expérience dans des associations et des ONG. Toutes m’ont fait mesurer le chemin parcouru vers plus d’émancipation, d’enpouvoirement, d’égalité en faveur des femmes. Elles ont aussi mis en perspective les défis toujours présents liés à la complexité des systèmes administratifs, législatifs, judiciaires dans tous les pays du monde, ainsi qu’au poids des habitudes sociétales, religieuses et patriarcales. Défis qui rendent très longs l’adaptation et l’application des lois. Défis qui parfois découragent tant le changement le plus long se situe au niveau des individus, de l’évolution des mentalités et de la déconstruction des normes sociales…
A chaque fois que je pense à des journées spéciales de célébration dédiées à cette thématique comme le 8 mars, Journée Internationale de Lutte pour les Droits des Femmes ou le 25 novembre, Journée pour l’élimination des violences basées sur le genre, je me reconnecte à ces paroles et je rends hommage à chacune des femmes militantes et engagées croisées sur mon chemin. A chaque femme qui donne chaque jour de son temps et de son énergie pour défendre l’égalité quelque que soit le secteur d’activité et domaine sociétal. Et aussi à tous les hommes féministes qui soutiennent et s’engagent pour l’égalité, que j’ai croisé beaucoup au cours de mon expérience.
Je suis aussi pleine de gratitude pour ces femmes, ces rencontres, ces initiatives et ces projets en faveur de plus d’égalité, de tolérance, de respect et de liberté individuelle, car tout cela a contribué à la personne que je suis aujourd’hui et à la nouvelle mission que je me donne.
Accompagner les professionnel.le.s du secteur humanitaire, associatif, du développement, de la coopération et de la solidarité en France et à l’étranger, à prendre soin d’elles et eux, autant que des communautés et des causes pour lesquelles elles et ils s’engagent depuis quelques mois ou plusieurs années.
Pourquoi j’accompagne aujourd’hui les professionnel.le.s de ce secteur à prendre soin de leur bien-être émotionnel et relationnel ?
Car pendant mon expérience sur le terrain et au siège, mieux connaitre des compétences comme l’intelligence émotionnelle et la communication non-violente auraient pu m’être utiles. Je suis de nature assez facile à vivre et conciliante. Je m’entends bien avec presque tout le monde. J’ai le sens des responsabilités et de l’engagement. J’ai toujours mis un point d’honneur à faire preuve de conscience professionnelle et à travailler de manière la plus qualitative possible, ce qui m’a parfois amenée à en faire trop… Travailler trop, trop longtemps, trop tard. Être dans la perfection et me sentir frustrée si je n’atteignais pas le niveau de qualité qui me semblait nécessaire, frustrée si mes collaborateur.rice.s n’étaient pas à ce même niveau d’exigence. Par chance, au cours de ces missions dans 7 pays aux contextes humains, culturels, économiques différents, j’étais plutôt bien entourée par certain.e.s collègues, soutenue par mes responsables et j’arrivais à entretenir le lien avec mes ami.e.s et ma famille, c’était même indispensable pour moi.
Et malgré tout, parfois, je me suis sentie totalement dépassée, submergée, voire perdue, en déséquilibre émotionnel et relationnel dans mon travail. J’ai sûrement été à la limite du burn-out, dont on parle de plus en plus dans le contexte professionnel. J’ai réussi à prendre le recul nécessaire pour faire des pauses, prendre un congé sabbatique, initier un travail de développement personnel pour (re)trouver l’équilibre émotionnel et relationnel que j’avais l’impression de laisser m’échapper dans mon quotidien professionnel, jusqu’à décider de me lancer dans l’entrepreneuriat… Cette prise de recul et ces décisions, je les ai prises seule mais en étant guidée et accompagnée par les bonnes personnes, coachs ou thérapeutes, aux bons moments.
Pourquoi alors que j’étais plutôt bien lancée pour faire « carrière » dans l’humanitaire, employée par une ONG intervenant dans des dizaines de pays, j’ai décidé de créer mon propre métier ?
Pour rendre ce qui m’a été donné au cours de ces années d’engagement. Pour à mon tour, soutenir, guider, faire prendre conscience de ce qui ne fonctionne pas ou plus, individuellement et collectivement. Pour continuer à évoluer dans ce milieu qui me tient à cœur et pour contribuer à ma manière, à une échelle différente à un monde plus juste et égalitaire. Pour mettre à disposition mon expérience humanitaire et mon parcours de développement personnel à toutes les personnes qui s’engagent aujourd’hui auprès de communautés et pour des causes qui leur tiennent à cœur.
Car je suis persuadée que des professionnel.le.s bien dans leur tête, dans leur corps, dans leur cœur, dans leurs relations, dans leur vie au sens large sont plus efficaces, plus aligné.e.s et peuvent produire durablement un travail de qualité, à impact fort pour les communautés auprès desquelles elles et ils s’engagent.
Car je suis convaincue que loin des clichés de super-héros et héroïnes, qui sont parfois confronté.e.s à des réalités très dures et à des situations traumatisantes, qui encaissent presque tout sans sourciller, le monde associatif et humanitaire a besoin de plus de bienveillance, de douceur, de connexion, de sérénité et d’humanité.
Car j’ai pu expérimenter moi-même que sous couvert de beaux discours, de belles valeurs et de belles idées pour améliorer la vie des populations les plus vulnérables localement et à l’international, le système dans lequel évoluent les associations, les ONGs et autres organisations internationales manquent parfois de considération et de bienveillance vis-à-vis de son propre personnel, et parfois sans s’en rendre compte.
Car j’ai l’intime conviction que le bien-être émotionnel et relationnel est une des clés, tant au niveau individuel que collectif. Car je sais que le bien-être individuel peut se mettre au service du bien-être collectif et inversement.
Car je souhaite me donner la mission d’être révélatrice du potentiel transformateur du bien-être émotionnel et relationnel.
Et toi, qu’est-ce que cela t’inspire de prendre soin de toi autant que des personnes et des projets pour lesquels tu t’engages en tant que professionnel.le de ce secteur ? Comment prends-tu soin de toi en mission ?
Je serais ravie de connaître ton expérience en commentaire !
En quête de bien-être dans ton engagement dans l’associatif ou l’humanitaire ?
Tu ressens un déséquilibre dans ton quotidien professionnel et cela impacte ta vie personnelle ?
Tu souhaite te sentir plus serein.e et confiant.e ?
Pour t’y aider, je t’offre le guide et l’audio de visualisation « L’appel de l’aventure » !
La visualisation est un formidable outil imaginatif et créatif qui peut contribuer à prendre soin de soi et de sa vision de l’engagement dans un secteur comme l’associatif et l’humanitaire.
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D’ici là, prend soin de toi : personne d’autre ne peut le faire à ta place, aussi bien que toi !
